vendredi 9 février 2007

Le Web 3.0

Le Web Sémantique fait partie de ces nouvelles notions qui restent obstinément vagues malgré un certain buzz les entourant.

Proclamé "la prochaine évolution du Web" par son créateur, Tim Berners-Lee, il s'agit d'arriver à un Web "intelligent", où les informations ne seraient plus stockées mais "comprises" par les ordinateurs afin d'apporter à l'utilisateur ce qu'il cherche vraiment.En effet, les "autoroutes de l'information" ne peuvent aujourd'hui être empruntées que par les êtres humains, seuls capables de comprendre ce qu'ils trouvent et de décider en quoi cela se rapporte à ce qu'ils cherchent vraiment. Ils sont aidé en cela par des moteurs de recherche qui, quoique très sophistiqués, n'en reste pas moins limités, ne sachant la plupart du temps répondre qu'à deux questions: "Quelles sont les pages contenant le terme X ?" et "Quelles sont les pages les plus populaires au sujet de Y ?".Le Web Sémantique, lui, cherche à faire en sorte que les outils utilisés par l'être humain ne puissent plus juste les afficher, mais automatiser les requêtes, et intégrer et réutiliser les données au travers d'applications diverses. Le but est de transformer la masse ingérable des pages Web en un gigantesque index hiérarchisé. Les moteurs de recherche, plus proches des Web Services actuels, donc plus spécialisés et décentralisés, mais avec une interopérabilité accrue, seront alors en mesure de répondre à des demandes précises, comme "Trouve-moi la clinique la plus proche ayant un service pédiatrique", si tant est que le moteur de reconnaissance de requête dispose d'informations comportant les mots-clés fournis.
C'est là un projet à très grande échelle, et qui devrait permettre au web d'atteindre un niveau d'utilité bien supérieur à l'actuel. Combiné à la possibilité d'accéder à Internet depuis le moindre support mobile (ou non), le Web Sémantique, pleinement réalisé, présente l'accés à l'information tel que les films de science-fiction les imaginaient...
Tout comme le Web actuel, le Web Sémantique serait un regroupement de données très diverses, en provenance de sources toutes aussi éparses; la seule différence étant qu'alors, toutes ces informations seraient utilisables de manière complète. Dès lors, la réponse à une requête dépendrait de la confiance que l'utilisateur met dans une source, de disponibilité de la source en question, de la méthode employée pour faire la requête, et si l'information est récente ou non.L'une des idées du Web Sémantique est de pouvoir suggérer des modifications, stockées de manière publique ou privées, par le biais du navigateur, afin de permettre à tous de corriger les erreurs trouvées. Chaque contribution étant signée et datée, le Web Sémantique promet donc d'être une source d'informations complète, correcte et à jour.Le fait que les informations soient datées permet de la rendre vraie pour un certain moment.
L'idée du Web Sémantique n'est pas de faire en sorte que les ordinateurs puissent comprendre le langage humain ou fonctionner en langage naturel; il ne s'agit pas d'une intelligence artificielle permettant au Web de réfléchir, mais simplement de regrouper l'information de manière utile, comme pour une gigantesque base de données, où tout est écrit en langage structuré.

Désir d'Avenir dans Second Life

Étonnante annonce que celle faite par Ségolène Royal via une vidéo diffusée sur Dailymotion. La candidate socialiste à la présidentielle y annonce en effet le lancement “officiel” de son comité de campagne virtuel sur Second Life.

Après les polémiques autour du bureau du FN intégré à Second Life, et les manifestations qui ont suivi cette opération, Ségolène Royal vous présente nouveau bâtiment du PS ou plus précisément le 748e Comité local de Désir d’Avenir ! Elle invite tous les internautes à débattre. Vous allez bientôt la retrouver... sur Second Life !
Décision d’autant plus étonnante qu’il y a quelques jours, interrogé par 20minutes.fr, Vincent Feltesse, secrétaire national au PS chargé des nouvelles technologies, avait déclaré de ne pas avoir l’intention d’ouvrir un bureau dans Second Life car si « l’Internet est certes un outil de marketing, il ne faut pas que la fascination pour le high-tech affaiblisse et dévalorise le discours politique ».
Ségolène aura fini par céder à la fascination de l’high-tech... ?
Communication politique oblige, selon ses concepteurs, le local de ce comité aurait été construit d’après les plans d’un bâtiment respectant les normes Haute qualité environnementale... Ouf ! Au moins dans le monde virtuel, nous aurons un peu moins de pollution... Nous voilà tous soulagés...
Fière d’intégrer le jeu, Ségolène Royal présente elle-même solennellement ce nouveau complexe : « J’inaugure ce magnifique bâtiment qui vient d’être construit aux normes haute qualité environnementale (HQE), les mêmes que celles du lycée de Kyoto que j’ai lancé dans la région Poitou-Charentes, dans lequel vont se dérouler les débats participatifs sur le projet présidentiel. »
Le site comprend des salles de réunion et est garni d’affiches de campagne.
Bien décidée à ce que ce ne soit pas un simple coup de publicité, elle invite directement les internautes à la rejoindre dans le jeu : « Venez-y nombreux et vous m’y retrouverez. »
On parie ?